Durant de longues années, le paysage socio-économique s’est retrouvé entaché par l’insouciance, la corruption, les conflits d’intérêts et le manque d’implication dans les choix stratégiques nationaux.
Heureusement, la campagne d’assainissement lancée par le Chef de l’Etat, depuis son premier mandat déjà, a réussi à épurer, du moins dans une large proportion, cette situation. Une étape qui s’est avérée fondamentale pour pouvoir engager la phase de «construction et d’édification». Un processus certainement très délicat, surtout que la conjoncture aussi bien nationale qu’internationale reste complexe et nos ressources, financières notamment, sont toujours restreintes.
Toutefois, cette complexité ne pourrait pas perturber pour autant, les choix stratégiques étant déjà fixés car, grâce à la nouvelle approche de développement mise en place, toutes les dispositions ont été prévues pour pouvoir contrecarrer, même progressivement, ces turbulences conjoncturelles.
On reconnaît, en effet, que l’engagement d’un nouveau modèle de développement intégré, humain et solidaire traduit clairement une nette volonté de rompre définitivement avec les erreurs du passé, notamment au niveau de la concrétisation des grandes orientations nationales. Des erreurs qui ont été très lourdes de conséquences en termes de temps et notamment d’argent.
Cette rupture a laissé place à une nouvelle vision de gouvernance saine, unifiée et reposant sur un engagement éthique et responsable. Des d’éléments incontournables qui reposent eux-mêmes sur un niveau d’implication et d’appartenance bien élevé.
D’ailleurs, en présidant, le 24 janvier, une réunion avec les membres du gouvernement, le Président de la République a donné sa pleine mesure à la nécessité, pour chaque responsable, d’être «un modèle d’intégrité, de modestie et de dévouement».
Un tel esprit est d’autant plus important que les exigences de la prochaine étape reposeraient, d’abord, sur notre capacité de dépasser nos divergences et sur notre volonté de nous libérer des obsessions personnelles et opportunistes pour faire prévaloir nos choix nationaux, avant tout autre considération.
En effet, et comme le disait autrefois Jules-Paul Tardivel, journaliste québécois, «le vrai patriote s’inquiète, non pas du poste qu’il va occuper dans la patrie, mais du rang que la patrie doit atteindre parmi les nations».
Certes, les réflexions sérieuses, les planifications rigoureuses et les réformes ciblées sont très importantes, mais l’engagement inconditionnel et l’implication spontanée le sont encore plus, surtout pour un pays qui, face aux pratiques douteuses de certaines institutions financières internationales, a choisi la voie du compter-sur-soi pour aider son économie à se redresser et à retrouver une compétitivité globale et durable.